mardi 28 octobre 2014

Sortie au Musée de l'histoire de l'immigration 1ère ES2


Dans le cadre du programme d'histoire de première, Mme Julienne, professeure d'histoire-géographie, organise une sortie au Musée de l'histoire de l'immigration, mardi 25 novembre 2014, de 9h45 à 11h45 (environ) : il est important d'être ponctuel, car le départ des visites ne peut être différé. Les élèves devront s'y rendre et revenir par leurs propres moyens. La visite du musée étant assurée par un conférencier, une participation de 2,50 euros est demandée par élève.
Itinéraires conseillés à partir du lycée : Musée d'histoire de l'immigration, Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, Paris 12ème, métro ligne 8 : station porte dorée.
  • Bus 275 jusqu'à La Défense, puis RER A : station Auber/opéra : ligne 8 direction Créteil jusqu'à la station porte dorée
  • Ou bien en train jusqu'à Saint-Lazare puis ligne 3 jusqu'à la station opéra : ligne 8 direction Créteil jusqu'à la station porte dorée.
Rendez-vous devant l'accueil du musée à 9h45 précises.

TES1 : sortie au Mémorial de la Shoah


Mercredi 15 octobre 2014 les élèves de TES1 se sont rendus au Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy L'Asnier (Paris 4è). Cette visite, encadrée par Mme Julienne (histoire-géographie) et par Mme Foulquier (SES), s'inscrit dans le cadre du programme d'histoire de terminale ES, "les mémoires de la Seconde guerre mondiale en France".

Lors de cette visite, un conférencier nous a remis la liste des "Justes" répertoriés dans le département des Hauts de Seine : extraits :
- Courbevoie : Lucienne CARUEL, Daisy LANIER (née MARELLA), Roger LANIER
- Levallois-Perret : Marie-Thérèse BIBAL (née ODENT), Fernand Gaston BIBAL, Andrée NICOL
- Colombes : Yervante BEURKDJIAN, Elbis BEURKDJIAN, Xavier DE ROANY DE GAVELLE, Marthe DE ROANY DE GAVELLE (née Vico)
- Bois-Colombes : Gabriel BOULLE
- Neuilly sur Seine : Geneviève BLANCHOT, Simone CHAYE (née LEROY), Adrien CHAYE, Marie-Jeanne DIENNE (née ROUBINET), Eugène VAN DER MEERSCH
- Nanterre : Hélène COCQUET, Mercédès COCQUET

Sur le site du "Comité français pour Yad Vashem" (www.yadvashem-france.org) est notamment racontée l'histoire des Justes de Courbevoie  :
Durant la guerre, Daisy Lanier (1915- ) était femme au foyer et son époux, Roger Lanier (1913- 1995), officier de police.
"Isaac et Sora Taklender, des Juifs originaires de Pologne réfugiés en France dans les années trente, s'étaient rencontrés et mariés à Paris en 1939. Ni l'un ni l'autre n'avait la nationalité française. Ils travaillaient dans la confection. Pendant les deux premières années de l'occupation allemande, chaque fois que le bruit courait qu'une rafle était imminente, Isaac et Sora allaient se cacher, avec d'autres Juifs, dans la cave d'un immeuble voisin. Ils y restaient parfois plusieurs jours, jusqu'à ce que le danger soit écarté. L'un de leurs voisins, ému par leur situation dramatique, fit appel à son neveu, Roger Lanier, un officier de police. Le 16 juillet 1942, jour de la grande rafle des Juifs parisiens, Roger arriva très tôt le matin chez les Taklender et leur dit de le suivre tout de suite, sans même prendre le temps de préparer une valise. Lorsque les policiers se présentèrent à leur domicile pour les arrêter, ils étaient déjà à Courbevoie, dans la banlieue nord de Paris. C'est là que vivaient les Lanier. Roger, sa femme Daisy et leur petit garçon occupaient le premier étage de l'immeuble; la vieille mère de l'officier de police habitait au troisième. Les locataires du second étage étaient partis dans le sud de la France au début de la guerre, confiant leur clé à Mme Lanier. Elle avait accepté d'aérer l'appartement de temps en temps, et l'utilisa parfois comme cachette, mais seulement de manière exceptionnelle. Les Taklender demeurèrent chez leurs sauveurs, à Courbevoie, jusqu'à la Libération en août 1944. Les Lanier prenaient ainsi d’énormes risques : Roger aurait perdu son poste et aurait certainement été lui-même arrêté si les fugitifs avaient été découverts. Au bout de quelques mois, conscients du danger que leur présence représentait pour leurs hôtes, Isaac et Sora décidèrent de rentrer à Paris. Roger ne voulut rien entendre. Les Taklander continuaient à confectionner des vêtements; Daisy Lanier, qui attendait un second bébé, se chargeait d'aller les livrer à Paris. C'était un dur labeur, mais les réfugiés pouvaient ainsi gagner un peu d'argent et payer leur écot. Leur présence chez les Lanier était gardée secrète. Lorsque leurs hôtes avaient des visiteurs, les Taklender montaient se cacher dans l'appartement du second étage. L'inspecteur de police prévenait quand il le pouvait, d'autres Juifs parisiens menacés d'arrestation, et allait jusqu’à leur leur apporter parfois un peu de ravitaillement dans leurs cachettes. Après la guerre, la famille Taklander resta très liée avec ses sauveteurs. En été 1945, Sora avait eu une petite fille : l'enfant appelait Roger et Daisy "tonton" et "tata", leur rendait visite pendant les vacances scolaires et continua à les voir, eux et leurs enfants, après la mort de ses propres parents.
Le 12 juin 1994, Yad Vashem a décerné à Roger et Daisy Lanier le titre de Juste parmi les Nations."